Multimédia

Introduction

Dans le contexte d'Internet, le terme multimédia se rapporte aux objets qui comportent à la fois du texte, des images, des données audio, des données vidéo, des animations ainsi que d'autres éléments. Cette section se renvoie aux médias temporels : morceaux de musique, films et applications Web interactives telles que Flash. Chacun de ces éléments sera abordé de façon individuelle ainsi que conjointement avec d'autres objets multimédia. Les données texte/HTML, les images, et les PDF font quant à eux l'objet de chapitres particuliers. Vous pouvez également consulter le chapitre relatif aux téléchargements pour en savoir plus.

Notez que, tel qu'il a été mentionné dans le chapitre d'introduction, les instructions ci-dessous sont fournies pour une connexion de 20 Kbits/s. Il est important de rappeler que la diffusion d'objets multimédia nécessite une connexion d'au moins 20 Kbits/s et que l'utilisation de données multimédia dans des environnements à bande passante faible doit donc faire l'objet de précautions particulières. L'inclusion d'objets multimédia dans votre site peut toutefois avoir de nombreux avantages et plusieurs compromis possibles vous sont donc proposés ci-dessous.

Le tableau ci-dessous vise à vous donner un aperçu des délais requis pour télécharger un objet multimédia. Il indique le délai de téléchargement d'une vidéo de 20 minutes, de deux fichiers audio et d'un script sur une connexion de 20 Kbits/s[1]. Ces informations sont fournies pour une connexion continue (tout téléchargement dont la durée dépasse un certain délai est généralement amené à expirer, nécessitant ainsi plusieurs redémarrages successifs).

Vidéo, MP4, 77 Mo 9 heures
Audio, MP3, 5 Mo 33 minutes
Audio, téléphone portable (AMR-NB), 800 Ko 5 minutes
Script, texte brut, 20 Ko 8 secondes

Médias temporels

Les médias temporels, tels que les fichiers audio et vidéo linéaires, sont conçus pour être lus de manière chronologique. Avant de commencer, penchons-nous tout d'abord sur la terminologie utilisée dans ce chapitre pour éviter toute confusion. La vitesse de transmission, exprimée en Kbits/s, est souvent utilisée pour évaluer la qualité des enregistrements audio et vidéo. Bien que cette unité de mesure soit également utilisée pour évaluer la quantité de bande passante disponible pour un utilisateur, elle fait l'objet d'un usage distinct dans ce chapitre.

Les médias temporels doivent impérativement être compressés : seuls les professionnels utilisent des fichiers vidéo non compressés et la majorité des fichiers musicaux disponibles sur Internet sont compressés, même dans les environnements à bande passante élevée. C'est grâce aux techniques de compression qui ont vu le jour dans les années 90 que les contenus vidéo et audio peuvent désormais être publiés sur Internet.

Dans la mesure où il n'existe aucun format de prédilection en matière de contenus vidéo et audio, il est préférable de proposer plusieurs formats aux utilisateurs. Notez toutefois que, plutôt que de fournir plusieurs formats vidéo, il est recommandé de fournir une alternative audio aux données vidéo. Cette solution permet aux utilisateurs de réduire leur consommation de bande passante tout en jouissant d'une quantité d'informations équivalente. L'ajout d'une alternative audio est relativement simple, et ce particulièrement si vous utilisez une application de codage multiformat.

Il est également recommandé de fournir une alternative textuelle aux données audio et vidéo. Pour les films, si un script est déjà disponible, il vous suffit de le publier conjointement avec le film. Toutefois, la valeur d'un fichier vidéo/audio réside le plus souvent dans son caractère exclusif et il est donc possible qu'aucun script ne soit disponible. Si vous n'êtes pas en mesure de rédiger une transcription complète de votre film, n'hésitez pas à en résumer les points essentiels sous forme de texte. Dans la mesure où de nombreux logiciels de reconnaissance vocale sont maintenant disponibles, mieux vaut fournir une transcription imparfaite qu'aucune transcription.

Audio

Pour faciliter la compression musicale, la plupart des applications de codage audio sont définies sur 128 Kbits/s par défaut. Il est toutefois important de rappeler que les données vocales nécessitent généralement une vitesse de transmission bien moins élevée. Pour une compression adéquate, une valeur de 64 Kbits/s (mono) se montre généralement suffisante. En outre, seuls 32 Kbits/s sont requis pour les fichiers MP3 et le codage AMR-NB (adaptive multi-rate compression - narrow band) pour téléphone portable fonctionne même à 5 Kbits/s. RealAudio permet également de compresser les fichiers entre 12 et 32 Kbits/s.

En résumé :

  • Une vitesse de compression de 128 Kbits/s est généralement nécessaire pour les fichiers musicaux fournis dans le cadre d'une bibliothèque. L'utilisation de cette valeur est toutefois déconseillée pour les données audio transmises sur Internet.
  • En effet, mieux vaut utiliser une vitesse de 32 Kbits/s au format MP3 pour les données vocales et les podcasts.
  • Il est également recommandé de fournir une version AMR-NB supplémentaire à 5 Kbits pour les dispositifs audio à bande passante faible.

Notez que, bien qu'elle présente de nombreux avantages, la compression spécialisée n'est pas prise en charge par tous les lecteurs. En effet, bien que le format AMR-NB offre un meilleur niveau de compression, le format MP3 est plus répandu et donc mieux pris en charge. Etant donné que le format AMR-NB est pris en charge par un nombre moins important de lecteurs, il est déconseillé de l'utiliser seul. Une stratégie efficace consiste à fournir une version AMR-NB ainsi qu'une version MP3.

Conseils de production : plusieurs méthodes de production permettent d'optimiser la qualité des données audio tout en limitant leur vitesse de transmission. Vous pouvez par exemple utiliser le codage mono plutôt que stéréo. Bien que de nombreuses applications de codage utilisent le mode stéréo par défaut, le mode mono se montre généralement suffisant (à moins bien sûr que vous ne deviez impérativement utiliser deux canaux).

Assurez-vous également que vos données audio ont été correctement enregistrées : il va sans dire que la qualité des données compressées dépend de la qualité des données enregistrées et qu'il est donc préférable d'utiliser des microphones et des enregistreurs sonores de bonne qualité. Si possible, enregistrez vos données audio dans un environnement calme et dénué de bruits de fond (trafic, ventilateur d'ordinateur, air conditionné, etc.). Nous vous recommandons également de normaliser votre bande son et de procéder à sa compression acoustique. Ces techniques vous permettront d'optimiser l'utilisation de chaque bit contenu dans votre échantillon. Bien que leur mise en application ne soit pas abordée plus en détail dans le cadre de ce guide, sachez que de nombreux didacticiels sont disponibles.

Vidéo

La transmission des données vidéo sur les connexions à bande passante faible peut se montrer relativement complexe. Contrairement aux données vocales dont la transmission ne requière généralement que 32 Kbits/s (les avantages apportés par une vitesse de 64 Kbits/s étant le plus souvent négligeables), les données vidéo requièrent généralement une vitesse de transmission beaucoup plus élevée. De plus, le nombre de formats et d'options à prendre en compte est beaucoup plus important qu'avec les données audio. Même dans les environnements à bande passante élevée, la transmission de vidéos peut se montrer problématique en raison des nombreux formats et lecteurs disponibles. Au moment de la rédaction de cette section, les formats vidéo les plus récents étaient les suivants : QuickTime/H.264, RealVideo-10, WMV-9 / VC-1, vidéo Flash avec VP6 et formats vidéo pour téléphone portable tels que le 3GP (avec codecs MPEG ou H.264). Nous vous recommandons d'utiliser un format couramment utilisé qui facilite la compression des données audio et vidéo, tel que la version beta de Flash qui permet de lire du H.264 sous Flash.

Le format Flash était jusqu'à présent similaire aux autres formats mais, depuis l'invention de la compression vidéo H.264, il est devenu le format de prédilection en matière de publication de vidéos en ligne. Jusqu'en 2007, Flash compressait les bandes son au format MP3, ce qui rendait la transmission vidéo difficile sur les connexions de moins de 56 Kbits/s. Toutefois, le codec AAC est maintenant pris en charge pour l'audio, facilitant ainsi la gestion des vitesses de transmission plus faibles. En outre, Flash permet de lire la plupart des formats de fichier associés au H.264, tels que les formats MP4, MOV et 3GP. Cela signifie qu'un fichier 3GP compressé au format H.264 peut être lu en ligne (par le biais d'un lecteur vidéo Flash, voir ci-dessous) ou téléchargé afin d'être lu sur un téléphone portable. Notez que les périphériques portables sont généralement dotés d'une bande passante et d'une capacité de traitement limitées. Si vous parvenez à télécharger votre vidéo par le biais d'Internet et à la visionner sur un téléphone portable, il est probable que votre vidéo sera prise en charge dans les environnements à bande passante faible.

Nous vous recommandons de fournir une version Flash accessible par le biais d'une connexion standard ainsi qu'une version supplémentaire (pour téléphone portable, par exemple). Dans tous les cas, choisissez un format (récent) permettant une compression efficace tout en sachant que votre choix aura certaines implications en matière de compatibilité.

Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, il est préférable de fournir une alternative audio ou textuelle plutôt que plusieurs versions vidéo, si possible.

Conseils de production : en matière de production, nous vous recommandons d'utiliser du matériel vidéo moderne ou un caméscope numérique haute définition (semi)professionnel afin d'obtenir une meilleure qualité après compression. Evitez tout mouvement lors de l'enregistrement et utilisez un trépied pour éviter tout mouvement accidentel. Si la nature de votre film le permet, veillez également à limiter les mouvements de caméra intentionnels (zoom, panoramiques verticaux et horizontaux et travellings). Rappelez-vous également que votre vidéo sera susceptible d'être visionnée sur des écrans de petite taille et que vos sujets doivent donc remplir l'ensemble de l'écran.

Conseils de codage : les instructions suivantes étant de nature passablement technique, il est possible que vous deviez consulter des didacticiels supplémentaires. Quel que soit le format que vous utilisez, veillez à utiliser un codage en deux passes (si votre codeur le permet). Ce procédé demande plus de temps car les données vidéo à coder sont préalablement analysées lors d'une première passe mais il permet d'obtenir de meilleurs résultats pour la même vitesse de transmission et taille de fichier. Si votre vidéo est destinée à être téléchargée (plutôt que diffusée en continu), vous pouvez utiliser une vitesse de transmission variable pour un codage optimal. Pour le format MP4, assurez-vous de sélectionner l'option Forced key frames : en principe, lorsqu'elle est désélectionnée, cette option permet de réduire la taille de votre fichier mais si vos écrans clé sont trop éloignés les uns des autres, votre vidéo ne pourra pas être correctement lue sur les iPods et sera difficile à diffuser en ligne.

Diffusion et présentation des médias temporels

Maintenant que vous en savez plus sur le codage des fichiers audio et vidéo dans divers formats, nous allons vous expliquer comment diffuser ces médias sur Internet.

L'expression « méthodes de diffusion » se rapporte au téléchargement, au téléchargement progressif ou à la diffusion continue.

La méthode de téléchargement utilise le protocole HTTP ; des informations supplémentaires vous sont fournies dans le chapitre Téléchargements. Dans les environnements à bande passante faible, il est préférable d'autoriser les utilisateurs à télécharger les fichiers multimédia. En effet, il est probable que la vitesse de transmission de codage de votre contenu sera supérieure à la bande passante des utilisateurs. Cela signifie que votre fichier sera plus long à télécharger qu'à lire. Si vous tentez de diffuser ce fichier, sa lecture sera probablement interrompue à plusieurs reprises pendant que le lecteur tente de placer les données dans la mémoire tampon. Grâce au téléchargement, l'utilisateur peut attendre que l'ensemble du contenu ait été téléchargé avant de démarrer la lecture. De plus, le contenu peut être téléchargé pendant la nuit ou à l'aide d'un gestionnaire de téléchargement.

La méthode de téléchargement progressif permet de télécharger les données directement dans le lecteur (par le biais du protocole HTTP) de manière à ce que celui-ci puisse commencer à lire le contenu avant qu'il ne soit entièrement téléchargé. Cette méthode a l'avantage de permettre une lecture immédiate du contenu. De plus, vous avez toujours la possibilité d'attendre que votre contenu ait été placé dans la mémoire tampon si votre bande passante n'est pas suffisante. Toutefois, étant donné que le téléchargement progressif s'effectue directement dans le lecteur, le seul moyen d'identifier l'URL du fichier consiste à consulter le code HTML de sa page associée. Nous vous recommandons donc de fournir un lien vers le contenu du fichier concerné de manière à ce que les utilisateurs soient libres de lire le fichier par téléchargement progressif ou de le télécharger dans son intégralité.

La méthode de diffusion continue permet un usage efficace de la bande passante dans la mesure où vous ne consommez que ce que vous consultez. Toutefois, si la bande passante de l'utilisateur est inférieure à la bande passante requise pour diffuser le média, le contenu ne pourra être diffusé de façon continue.

En règle générale, nous vous recommandons de proposer une version téléchargeable en complément de toute autre méthode de diffusion.

Les méthodes de présentation disponibles sont les suivantes : contenu imbriqué, contenu lié et contenu syndiqué.

Les contenus imbriqués sont directement incorporés à leur page Web ou application associée (voir ci-dessous).

De manière générale, il est préférable d'utiliser du contenu lié plutôt qu'imbriqué puisque cette méthode vous permet d'indiquer la taille du fichier concerné.

La syndication RSS (sous forme de podcast, par exemple) est une autre méthode intéressante. Par défaut, chaque épisode est obtenu en arrière-plan et certains récepteurs de podcast, tels qu'iTunes, prennent en charge la reprise des téléchargements. Cela signifie que le contenu peut être extrait de façon fiable sur des périodes plus longues.

Le tableau suivant indique des combinaisons de méthodes de diffusion et de présentation ainsi que certaines recommandations.

Téléchargement Téléchargement progressif Diffusion continue
Imbriqué (Non applicable) Désactivez le chargement automatique Désactivez le chargement automatique
Lié Indiquez la taille du fichier Indiquez la taille et la vitesse de transmission du fichier Indiquez la vitesse de transmission
Syndiqué Adéquat (Non applicable) (Non applicable)

Contenu imbriqué

Les contenus imbriqués peuvent poser certains problèmes et des recommandations vous sont donc fournies à la fin de cette section. Tout contenu imbriqué peut être téléchargé progressivement ou diffusé en continu par le biais d'un lecteur lui-même imbriqué dans la page HTML à l'aide d'un objet ou d'une balise embed (ou les deux). Le terme « imbriqué » signifie « incorporé dans une page qui contient déjà des éléments utiles, tels que du texte et des images ». Le problème avec cette méthode de présentation est qu'elle limite l'accès à ces éléments utiles qui, à eux seuls, seraient parfaitement accessibles dans les environnements à bande passante faible.

Recommandation 1 : si vous souhaitez imbriquer le contenu d'un film, pensez à placer le contenu imbriqué dans une page HTML distincte (où seul le contenu imbriqué apparaît) et à lier cette page au reste de votre site Web (en indiquant la taille du contenu). De cette manière, les éléments de la page principale qui sont fonctionnels dans les environnements à bande passante faible restent accessibles.

Recommandation 2 : désactivez le chargement automatique. Nous vous recommandons d'empêcher les lecteurs imbriqués de charger le contenu de façon automatique. Lorsque le chargement automatique est activé, l'ensemble du contenu requis par la page est chargé au moment où les pages se chargent. Par exemple, lorsque vous chargez une page Web, les images se chargent automatiquement à moins que vous n'indiquiez à votre navigateur d'en faire autrement. Malheureusement, aucun paramètre de désactivation du chargement automatique n'existe pour les fichiers multimédia. Or si vos objets multimédia se chargent automatiquement, votre page ne pourra pas être téléchargée dans les environnements à bande passante faible. Il est donc préférable d'éviter la lecture automatique en arrière-plan ou les lecteurs conçus pour démarrer la lecture de façon automatique. Si vous imbriquez du contenu multimédia tout en désactivant le chargement automatique, seul le lecteur requis est chargé et l'utilisateur peut alors décider quelle portion du média il souhaite démarrer.

N'oubliez pas que le chargement automatique peut se montrer problématique même dans les environnements à bande passante élevée : le chargement automatique peut entraîner le blocage du navigateur ou l'affichage de messages d'avertissement.

Films Flash

Les problèmes liés au chargement automatique s'appliquent également aux films Flash. Les applications Flash étant évoquées ci-dessous, nous nous contenterons pour l'heure d'examiner une application Flash contenant un film linéaire. Le film est généralement placé dans un fichier SWF, auquel cas l'ensemble du fichier doit être téléchargé pour que le film soit disponible, à l'instar d'une image. Les films contiennent un nombre important de mégaoctets, ce qui les rend inutilisables dans les environnements à bande passante faible et parfois même dans les environnements à bande passante élevée. Il est donc préférable de fournir un lecteur (le fichier SWF des lecteurs est généralement moins volumineux) configuré pour charger le fichier vidéo Flash (FLV) par téléchargement progressif.

Par exemple, le lecteur FlowPlayer correspond à un fichier SWF de 74 Ko apte à lire les vidéos Flash. Si vous avez configuré FlowPlayer correctement (tel que dans l'exemple ci-dessous), le contenu du film sera uniquement chargé lorsque l'utilisateur clique sur le bouton Lecture. Lorsque la page se charge, seul le lecteur est chargé, ce qui signifie que la taille de la page HTML n'augmente que de 74 Ko pour le lecteur. En outre, le lecteur téléchargé peut être mis en cache par le navigateur. Notez qu'avec une bande passante de 20 Kbits/s, même ce lecteur peut nécessiter jusqu'à 30 secondes pour se charger. Pour permettre un délai de chargement satisfaisant (10 secondes), il vous faudra donc placer le lecteur FlowPlayer sur une page distincte en indiquant la taille de cette page.

Exemple : utilisation d'un lecteur vidéo Flash FlowPlayer lié

<object type="application/x-shockwave-flash" data="FlowPlayer.swf" 
width="512" height="311" id="FlowPlayer">
...
<param name="flashvars" value="config={videoFile: 'mymovie.flv', 
autoPlay: false, 
autoBuffering: false}" />
</object>

Les remarques ci-dessus s'appliquent également à la lecture de films Flash dans des applications Flash : vous pouvez utiliser la technique décrite ci-dessus pour charger des films dans votre application Flash au moment requis. Autorisez également vos utilisateurs à contrôler la lecture de manière à ce qu'ils puissent lancer la lecture du contenu une fois le média entièrement chargé. Evitez de charger le contenu dans une application Flash dénuée de boutons de retour rapide. Une fois que l'utilisateur est parvenu tant bien que mal à lire l'ensemble du média, il doit pouvoir lire l'ensemble du contenu à nouveau.

Animation

Les animations Flash linéaires sont aux films d'action en direct ce que les images graphiques vectorielles sont aux images bitmap compressées. La création d'une animation (dans Flash ou une autre application) demande un certain temps mais permet de publier des images animées de haute qualité dans les environnements à bande passante faible. Tout comme avec les médias linéaires, il est recommandé de fournir une alternative audio, de lier le contenu plutôt que de l'imbriquer et de fournir une version textuelle de la bande son si possible.

Exemple : http://www.bbc.co.uk/cult/tamaraswift/dramatisation/

L'animation Fantômes d'Albion est présentée en plusieurs parties. Chaque partie est associée à deux versions Flash haute et basse résolution et une version audio est également proposée :

Animation   Low | High   (Flash)  
Sound only  Low | High   (RealPlayer)  

Objets multimédia

Maintenant que nous avons examiné plusieurs éléments multimédia, nous allons vous expliquer comment ces éléments peuvent être combinés sous forme d'élément multimédia unique. Vous disposez d'au moins trois possibilités :

  • éléments fournis individuellement par le biais de liens (diffusion par couche) ;
  • HTML avec élément multimédia imbriqué (sans chargement automatique) ;
  • plusieurs éléments dans une même application (animation Flash ou fichier binaire exécutable).

Si vos éléments multimédia ne doivent pas nécessairement être étroitement intégrés à votre page Web et peuvent être fournis sous forme d'ensemble (sur une page Web distincte, par exemple), il vous suffit alors de fournir un lien vers chaque élément. Les utilisateurs pourront ainsi choisir les éléments (et versions) qu'ils souhaitent ouvrir et passer à une version de meilleure qualité pour les éléments qu'ils estiment intéressants. Vous pourrez peut-être même fournir un flux RSS contenant des pièces jointes (podcast) afin de permettre aux utilisateurs d'avoir recours à une application particulière pour gérer le téléchargement des éléments contenus.

Si vous souhaitez que vos médias soient intégrés de façon plus étroite, vous pouvez avoir recours à la seconde option (élément multimédia imbriqué sans chargement automatique) mais, contrairement à l'élément multimédia même, les plugins du lecteur devront alors être chargés de façon automatique. Cette méthode permet également de fournir des versions audio et textuelles. Elle permet d'obtenir de très bons résultats lorsque les paramètres d'affichage des éléments multimédia sont mis en mémoire et que le format choisi est automatiquement restauré à chaque usage. Les commentaires relatifs à la présentation d'éléments vidéo et audio distincts ci-dessus s'appliquent également dans ce cas.

La troisième option s'applique à des applications complètes. Si vous publiez une application (telle qu'une application Flash) plutôt qu'un fichier, l'utilisateur n'aura d'autre choix que de télécharger l'ensemble du média avant de pouvoir choisir la partie qui l'intéresse. Pour cette raison, les applications multimédia volumineuses peuvent poser les problèmes suivants :

  • Elles sont imbriquées dans la page Web et ne peuvent donc pas être téléchargées puis utilisées hors connexion.
  • Il est difficile de fournir plusieurs versions du média étant donné que le processus de création de l'application n'autorise généralement la lecture que d'un type de format multimédia.

Pour cette raison :

  • Plutôt que de regrouper vos éléments multimédia dans une application (Flash, par exemple), tentez de regrouper vos objets d'une autre manière, sous forme de page Web (diffusion par couche), par exemple.
  • Si vous devez impérativement avoir recours à une application, veillez à ce que celle-ci puisse être téléchargée séparément.
  • Choisissez une vitesse de transmission adéquate pour l'audio et fournissez une seconde version de l'application si possible.
  • Si votre application se sépare naturellement en plusieurs éléments (plusieurs leçons dans un cours, plusieurs étapes dans un jeu, etc.), fournissez chacun des éléments séparément.
  • Si vos pages ou applications contiennent du contenu vidéo ou audio imbriqué destiné au téléchargement progressif, veillez à désactiver le chargement automatique et fournissez des boutons de retour rapide afin de permettre aux utilisateurs de contrôler la diffusion du contenu.

Synthèse

En résumé, vous devez observer les recommandations suivantes :

Recommandations générales pour les médias temporels

  • Fournissez plusieurs versions ainsi que plusieurs formats.
  • Suivez le modèle « vidéo-audio-texte » :
    • Fournissez une alternative audio aux contenus vidéo.
    • Fournissez une alternative textuelle aux contenus vidéo/audio.
  • Lorsque vous utilisez une application de codage pour produire un fichier destiné à être téléchargé, vérifiez les paramètres de qualité et/ou de compression. Les paramètres par défaut de certaines applications risquent de produire des fichiers volumineux.

Recommandations relatives aux contenus audio

  • Vérifiez les paramètres de votre application de codage.
  • Fournissez une version MP3 à 32 Kbits/s.
  • Fournissez une version AMR narrowband à 5 Kbits/s.
  • N'utilisez qu'un seul canal audio (mono).
  • Si possible, produisez votre contenu audio en évitant tout bruit de fond et en utilisant le meilleur équipement possible.
  • Normalisez et compressez votre contenu audio avant de le coder.

Recommendations relatives aux contenus vidéo

  • Choisissez un format permettant une bonne compression vidéo ou un standard vidéo récent.
  • Ayez recours au codage en deux passes.
  • Prenez en compte les dispositifs portables.

Recommandations relatives à la diffusion des médias

  • Autorisez les utilisateurs à télécharger vos médias.
  • Si possible, créez un lien vers chaque objet et indiquez la taille et la vitesse de transmission si possible.
  • Si vous imbriquez votre média, veillez à désactiver le chargement automatique.
  • Si possible, utilisez la syndication RSS pour diffuser votre contenu sous forme de podcast.

Recommandations relatives aux objets multimédia

  • Autorisez les utilisateurs à télécharger vos applications multimédia.
  • Choisissez une vitesse de transmission faible pour l'audio.
  • Plutôt que de fournir une application volumineuse, fournissez plusieurs petites applications.

[#1] Remarque : la taille d'un fichier est généralement exprimée en octets (o) tandis que la vitesse d'une connexion Internet est généralement exprimée en bits (bit) par seconde. Veillez à ne pas confondre ces deux unités de mesure. Dans la mesure où 1 octet équivaut à 8 bits, un fichier de 20 Ko pourra être téléchargé en 8 secondes à 20 Kbits/s.

[#2] http://flowplayer.org/